Nous sommes très heureuses d'avoir accueilli Szymczak mardi 26/02/2019 au concept store Atelier Nubio pour un talk ouvert à tou.te.s. Melody nous a aidé à révéler notre 'inner cosmic girl' (et nous nous sommes beaucoup nous amusées !). Interview.
Quel est ton parcours professionnel ?
Je suis la fondatrice du studio de storytelling Sparkle Inspire. Influencée par mes années dans les médias (bien-être santé puis finance) et le digital, je suis aussi la fondatrice des Meditation & Cosmic Parties réunissant dans des lieux fabuleux des centaines de jeunes femmes pour faire danser leurs capacités cosmiques sur les ondes sonores d’un DJ.
Ces 15 dernières années, je suis passée assez aisément d’univers ultra-sophistiqués, portés par l’image et le matérialisme, à des univers beaucoup plus spirituels, profonds, infusés de connexions cosmiques. Je passais une semaine dans des palaces pour coacher ou interviewer des personnalités et m’entendre raconter beaucoup de superficialités, et la semaine suivante à méditer dans ma maison de bois des Landes en chaussettes triple épaisseur et pulls tricotés par ma grand-mère, en silence. Je n’ai jamais choisi un univers, parce que l’alternance me permet de me sentir libre et d’observer sans jamais avoir un sentiment d’appartenance qui m’étouffe. Mais j’ai conscience que c’est un luxe.
La terre matérialisée est lourde. Ca fait bizarre dit comme ça mais c’est réel. Ma grand mère m’a dit un jour « tu as choisie d’être incarnée, grand mal t’en a pris mais maintenant que tu es là, tu ne peux pas éviter le problème. Tu peux passer un bout de ton temps dans les nuages, mais il faudra revenir de temps en temps ». On ne peut pas renier le choix que nous avons fait de nous incarner sur terre, avec toutes les complications que cela implique. Apprendre à trouver l’équilibre sans trop se taper sur les doigts, je trouve que c’est déjà super.
Comment s'est passée ton initiation au cosmique ?
J'ai été formée au média training, à la méditation et aux techniques d’optimisation du potentiel à Paris et New York. J'aime mêler mes secrets cosmiques à des méthodes concrètes pour déployer l’aura de mes « sorciers matérialistes favoris ».
En parallèle de mon évolution pro (journaliste santé puis financier pour démarrer). Mes véritables sorciers & gurus dans cet univers sont mes ancêtres, mes oncles mes parents. Mon grand-père qui le premier m’a initiée à l’art de méditer. Je me suis liée d’amitié avec une sœur religieuse à 11 ans et elle m’a suivie jusqu’à mes 18 ans (consacrer ma vie à la prière m’a croisé l’esprit une ou deux fois). Un peu plus tard, je suis partie en Australie (à 18 ans) j’ai découvert l’ayurveda, le bien-être n’était pas du tout développé en France, c’était il y a plus de 15 ans.
Penses-tu que l’on doit être au top partout et abattre des to-do lists monstrueuses. Ou au contraire, tu penses que la clé est dans le fait de ralentir, d'arrêter d'être dans le FAIRE pour mieux ETRE et se connecter avec notre énergie cosmique (double cosmique).
D’abord je pense qu’il y a des phases de vie. Où l’on est dans l’apprentissage. Donc toucher les extrêmes n’est pas trop grave tant qu’on est là pour assimiler une leçon. On est, selon moi, sur cette terre pour expérimenter. Et puis, la bonne formule n’existe que pour celui qui se l’instaure pour lui-même. Suivre les règles des autres alors que l’on est tous formé d’un univers entier (intérieurement) en constante évolution, ça n’a pas de sens. L’équilibre se trouve, dans l’instant présent. On réajuste avec son bagage d’expériences à un instant T, et c’est déjà super !
Quand as-tu pris conscience que le ralentissement était la clé de la vérité ? As-tu vécu un 'aha' moment?
J’ai toujours aimé être à contretemps. Parce que le risque, aujourd’hui, avec notre surconsommation de médias, d’information, c’est d’être tellement goinfré (obésité de l’information ?) de principes extérieurs qu’il ne nous reste plus un seul instant pour entendre son propre diapason. Et je parle ici autant d’informations négatives que positives, dans la mesure où elles nous mettent aussi la pression. La connexion avec notre guru intérieur ne se fait plus.
J’ai eu plusieurs « ahah » moments, dont un il y a 6 ans. Je travaillais en agence le jour et le soir je développais l’une des premières plateformes médias pour les femmes entrepreneurs. Je ne m’arrêtais jamais, parce que j’adorais ce que je faisais. Mais aussi parce que je n’étais jamais satisfaite de mes réalisations. Comme si j’avais oublié tous les enseignements de mon enfance. Je coachais même les copines journalistes à des méthodes de média-training que je testais le week-end. Et puis mon corps gonflait littéralement, il était épuisé.
J’ai fini par demander un congé sans solde d’un mois et je suis partie seule, avec mon sac à dos en Thaïlande. J’ai reconnecté lors de ma dernière étape sur une toute petite île à laquelle on accède grâce à un gros bateau et deux canoës. Je passais mes matinées assises à regarder les vagues à côté d’un vieux masseur très cosmique. Je ne faisais rien d’autre que ça. Pas de cours de yoga super compliqué, pas de suivi d’un régime quelconque. J’étais venue avec quelques livres, je m’asseyais là et je ne faisais rien. Enfin si, du snorkeling, de la plongée la journée…
Je suis rentrée avec la ferme intention de partir de mon job, c’est tout ce que je savais de la suite. Mais souvent, l’essentiel est de découvrir la première étape. Quand on a été trop longtemps déconnecté de son diapason interne, la première marche est la plus importante. On se remet à faire des petits pas, histoire d’ajuster l’antenne de réception. Et cette année-là que j’ai monté mon studio, au milieu des pins, dans les Landes d’abord, dans la maison de bois de mes parents.
Pourquoi avons-nous ce sentiment d'avoir tout faux alors qu'on a tout bon sur le papier (job, famille, amis & amour) ?
Parce qu’on a la capacité de se comparer à la seconde au monde filtré de l’ensemble de nos voisins, concurrents, complices, sources d’inspiration, qui ne sont en réalité pas plus heureux que nous. Ils se comparent aussi constamment. Et ils sont frustrés en permanence, comme nous. Notre cerveau comparatif est sur-stimulé, en permanence. Pourtant cette attitude entraîne une énergie du manque, et c’est contre-productif quand on connaît la puissance incroyable de la loi du boomerang énergétique. Notre énergie diffuse et attire ce à quoi l’on pense le plus, les vibrations que l’on émet, sont liées à nos pensées, nos visions internes. Plus je me concentre sur la notion de manque plus j’attire dans ma vie des situations de manque.
Quelle est cette énergie cosmique / double cosmique ?
L’énergie cosmique est partout, tout le temps. Dans nos corps, nos objets, les murs de nos appartements, nos échanges verbaux ou physiques avec les autres. Et ses couleurs, ses formes évoluent en fonction de notre capacité à être en harmonie avec notre guru intérieur et notre environnement. Ce qui vibre fort en nous. Je parle notamment de l’importance de notre environnement matériel qui vibre aussi. Du soin que l’on doit apporter à ce qui nous entoure.
Notre double cosmique, c’est notre âme, sans la lourdeur de nos couches matérialisées, qui nous compliquent l’existence. C’est notre plus pur potentiel en action. C’est cette voix intérieure que l’on entend plus lorsqu’on remplit nos journées pour faire plutôt qu’être. C’est cette voix qui sait mieux que n’importe quel guru ce qui est bon pour nous, la voie la plus cool pour trouver l’équilibre, s’amuser, réaliser nos rêves, nous permettre de nous épanouir dans nos projets. C’est le bout de notre être qui est connecté à l’infini des possibles dans l’univers non-palpable, qui tape à notre porte mais que l’on entend plus.
Comment être plus à l'écoute de notre double cosmique ?
En multipliant les occasions de se faire du bien. Et en osant ralentir d’abord pour observer ce tout bordélique (nous et les autres) qui se presse !
Que nous dit-elle, cette petite voix intérieure ?
Que c’est ok de commencer par observer ce qui est déjà extraordinaire dans nos vies. Parce qu’on finit par être tellement exigeant que tous les petits et grands « succès » qu’on collectionne finissent par sembler « cool mais peut mieux faire » comparés aux aventures extraordinaires que semblent vivre nos voisins. Du coup la todo semble ne jamais s’alléger et c’est atroce pour notre âme. Les challenges se succèdent et on ne prend jamais le temps de les célébrer. Tout va tellement vite qu’à 20 ans il faut avoir fait le tour du monde, monté 4 boîtes, être prof de yoga et expert en santé holistique, avoir 5 diplômes et 30 formations courtes, être expert en tout, tout le temps. A 30 ou 40 on a une pression de dingue pour montrer au monde que notre équilibre matériel, pro, perso, sexuel est à la hauteur des exigences extérieures. Et en plus on devient nos propres attachés de presse (réseaux sociaux) et on a cette pression d’être apprécié, liké, avec une obligation de sur-présence insoutenable. Dans nos sociétés en Europe en tout cas, c’est un vrai sujet.
Tu vas bientôt sortir ton premier livre 'Cosmic Girl' chez Hachette. Quand as-tu eu envie de transmettre ?
Après la naissance de mon petit garçon qui aura 3 ans en mai. Mon studio marchait bien, mais comme je travaille dans l’univers des médias et de la publicité, parfois les messages sont tellement éloignés de la façon dont les gens se comportent avec leurs propres équipes et leur corps qu’on a envie de leur faire gober leur stratégie digitale pour qu’ils l’assimilent en format intraveineuse ? Parce que les idées sont ultra cools, mais les gens derrière épuisés. Littéralement. J’ai fait le choix d’être seule à la tête de mon studio et de travailler en collaboration avec des freelances, pour trouver mon propre rythme.
Mais le cri ambiant des gens que je croisais partout tout le temps, ce mal-être en demi-teinte alors que les profils instagram rayonnaient toujours plus, ça n’était plus possible. J’avais ce besoin viscéral de partager mon petit bout d’expérience pour peut-être aider à réveiller les âmes derrière les couches d’obligations terrestres. Mon livre c’est la continuité de toutes ces années à observer en silence et à conseiller et coacher des talents dans des univers ultra différents (médias, bien-être, finance, luxe, …), qui rayonnent et tombent en larme l’instant d’après sur le carrelage de leur salle de bain parce que la pression est trop forte.
A qui s'adresse ton livre ?
A une nouvelle génération de femmes et d’hommes prêts à ralentir un instant leur rythme effréné pour accélérer leurs capacités cosmiques. Une invitation à réveiller ce double en chacun de nous pour jouer en harmonie avec certaines forces de l’univers et plutôt que d’accélérer notre rythme physique, ralentir pour accélérer le champ des possibles grâce à notre champ d’énergie intérieur qui est ultra-puissant. Il y a deux façons de réussir, les deux options peuvent fonctionner, mais l’une des deux options est vraiment plus agréable pour le corps et l’âme.
Que pourrons nous y trouver ?
Des confidences, des rituels sympas et pas trop compliqués pour réveiller l’âme et les sens, et quelques interviews d’entrepreneurs devenus sorciers des temps modernes. Je n’aime pas l’expertise scotchée et dégoulinante. Mes enseignants spirituels les plus forts ont toujours su être extrêmement simples dans leur approche. J’avais envie d’un livre facile à lire, dans le métro, dans les toilettes au bureau entre deux réunions, ou au bord d’un lac dans les montagnes.
Quels sont tes rituels de bien-être au quotidien ? Comment te reconnectes-tu avec toi même ?
Ma narration cosmique du matin ou je converse avec mon guru intérieur ou l’univers après mon café et ma méditation. Je pose quelques questions et j’y réponds intuitivement, sans réfléchir sur 3 pages. Les réponses que j’obtiens sont simples et puissantes.
Au quotidien, une sieste pour mon énergie vitale, que je réalise avec un cristal de mon choix et un mantra. Les cristaux ont un pouvoir fabuleux pour nous aider à dénouer des nœuds d’énergie ou capter des informations énergétiques dont nous avons besoin.
Mon visionboard ou dream board, un tableau d’inspirations dessiné pour renforcer mes capacités à créer ma réalité matérielle et spirituelle !
Faire le marché, et acheter des fleurs. Les fleurs ont comme les plantes, une connexion fascinante avec le cosmique. S’entourer de leurs énergies me paraît vital !
Quelles sont les nourritures qui te nourrissent (spirituellement et physiquement) ?
Celles qui sont faites avec amour et bienveillance. Locales et de saison. Et les gens bienveillants.
Qu'est-ce qui te fait beaucoup rire ?
Mon petit garçon de 3 ans lorsqu’il m’explique comment fonctionnent les choses et la vie. Les comiques de situation. Par exemple, se prendre les pieds dans le tapis de bain, ou bafouiller, transformer une phrase à cause du stress devant un expert, quelqu’un d’hyper sérieux… Ce moment de blanc ridicule qui dure des lustres. J’adore.
Melody Szymczak, Cosmic Girl
Claire Nouy - 2019-02-15
Melody Szymczak alterne vie parisienne trépidante et vie spirituelle intense. Elle sort chez Hachette son premier livre.
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